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Comment éviter que les écrans nous fassent perdre la tête pendant le confinement?

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Fanny BourelPublié le 24 mars 2020

Entre le télétravail, le recours à Internet pour maintenir une vie sociale et la lecture frénétique des nouvelles en ligne, le temps passé devant des écrans a augmenté pour un bon nombre d’entre nous depuis le début du confinement lié à la pandémie de COVID-19. Voici les conseils de spécialistes pour éviter les effets néfastes de la surconsommation d’écran.

Internet est désormais incontournable pour s’informer, se divertir, lutter contre la solitude, être là pour les autres et continuer à travailler, pour ceux et celles qui le peuvent.

Toutefois, il est essentiel de bien doser le temps passé devant les écrans, sous peine de nuire à notre bien-être mental déjà malmené par l’anxiété alimentée par la crise de la COVID-19.

Pourquoi les écrans peuvent-ils être mauvais pour notre santé?

Jongler entre la discussion en ligne avec un ami et la consultation des nouvelles en ligne, des courriels professionnels et des notifications de son téléphone intelligent génère une surcharge cognitive.

Traiter autant d’informations est exigeant pour le cerveau. Cela le met dans un état de stress, explique Charles-Antoine Barbeau, président et cofondateur du projet de sensibilisation Bien-être numérique.

Ce stress insidieux peut se manifester par un état de tension, des perturbations du sommeil ou encore des problèmes de mémoire et des difficultés de concentration. La capacité d’attention est fragile. C’est ce qui lâche en premier quand le cerveau vit un stress, ajoute-t-il.

Sur le plan physique, la surutilisation des écrans peut aussi causer des douleurs, notamment cervicales, et de la sécheresse oculaire.

Adopter une routine

Premier conseil : adopter une routine. Structurer son temps passé en ligne aide à éviter les excès.

C’est facile de se faire absorber par le numérique, car il est conçu pour cela, met en avant Charles-Antoine Barbeau.

S’accorder des moments précis pour faire le tour des réseaux sociaux et planifier des pauses où s’adonner à des activités hors ligne permettent de garder un équilibre.

Une tâche à la fois

Pour éviter de surcharger son cerveau, Charles-Antoine Barbeau conseiller d’éviter le multitâche numérique. Il vaut mieux se concentrer sur sa discussion en ligne avec sa cousine, puis regarder les dernières publications sur son compte Instagram, que de faire les deux en même temps. 

Être dans le moment présent apporte du bien-être, dit-il.

Idem pour celles et ceux qui découvrent le télétravail. Lorsqu’on est en solo à la maison, on peut vite laisser son travail être interrompu par Messenger, une séance d’épicerie en ligne ou la diffusion du point de presse quotidien du premier ministre. Résultat : la journée de travail s’étire en soirée pour achever l’ensemble des tâches à accomplir.

Là encore, structurer son temps passé en ligne permet d’éviter de tomber dans ce piège. Il existe aussi des applications pour bloquer ou limiter l’accès à certains sites et ainsi éviter les distractions numériques, explique Charles-Antoine Barbeau.

Utiliser les écrans à bon escient

Certaines activités numériques contribuent davantage à notre bien-être que d’autres. Visiter une belle exposition virtuelle, regarder un film réconfortant ou organiser un apéro en visioconférence avec ses amis fait plus de bien que de rester deux heures sur son téléphone à naviguer d’un réseau social à l’autre.

Utiliser Internet est positif quand cela nous permet de nous sentir reliés aux autres et de cultiver un sentiment d’appartenance.Julie Mayer, coordonnatrice de la campagne PAUSE, qui promeut une utilisation équilibrée d’Internet

Le lien social est plus nourrissant quand on peut voir le visage de la personne et entendre sa voix, souligne Charles-Antoine Barbeau, qui recommande d’utiliser FaceTime ou le téléphone plutôt que d’échanger des messages.

Et puis, si s’informer est indispensable pour connaître les recommandations des autorités, attention à ne pas se laisser happer par la spirale de l’information en continu, car c’est anxiogène.

Faire preuve d’indulgence

Des parents dont les enfants passent plus de temps sur Internet que d’ordinaire pourraient avoir tendance à culpabiliser ou à sévir. Cependant, Julie Mayer invite les familles à faire preuve de flexibilité. Les ados ne voient plus leurs amis et n’ont plus leurs activités sportives habituelles, alors ce n’est pas si grave si les jeunes textent davantage ou jouent plus longtemps à des jeux vidéo.

La période actuelle est à la fois difficile et inédite. Il est donc important de se laisser du temps pour apprendre à adopter une vie numérique équilibrée.

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