TECHNO
Il accuse l’Union européenne d’inaction et lui demande de punir Apple.
Publié le 20 mai 2020 à 12:07 HAE
Le lanceur d’alerte qui a révélé l’an dernier que des enregistrements audio de personnes utilisant l’assistant vocal Siri étaient écoutés par des sous-traitants d’Apple a dénoncé mercredi la « collecte de données massive » et la « violation de droits fondamentaux » de l’entreprise. Il accuse l’Union européenne (UE) d’inaction et lui demande de punir Apple.
Le Français Thomas le Bonniec est sorti de son anonymat pour lancer ce message dans une lettre envoyée à l’UE. Il travaillait jusqu’en 2019 pour un sous-traitant de l’entreprise dont le travail était d’écouter des enregistrements Siri afin d’améliorer la qualité du service. La marque à la pomme a alors annoncé la suspension de cette pratique, écoutant seulement les enregistrements issus d’utilisateurs et d’utilisatrices y ayant consenti.
Or, le lanceur d’alerte estime qu’Apple n’a subi aucune conséquence pour ses actes et ne respecte toujours pas la vie privée de sa clientèle, sans parler d’une pratique spécifique.
Le lanceur d’alerte avait raconté l’an dernier au journal britannique The Guardian qu’il avait pu reconnaître, à travers ces enregistrements, des situations qui relèvent du domaine privé, comme des discussions entre une médecin et sa patiente, des relations sexuelles ou des transactions de drogue.
Il estime que ces pratiques « ne cadrent pas avec » les politiques de confidentialité d’Apple et qu’elles devraient faire l’objet d’une « enquête urgente ».
Les géants du web Google et Amazon ont également reconnu l’an dernier qu’ils avaient des équipes ayant pour mandat d’écouter des enregistrements issus de leurs assistants vocaux respectifs, également dans le but d’améliorer le service.