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Géolocaliser les gens pour pister la COVID-19, éthique ou pas?

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TECHNO

Publié le 19 mars 2020 à 16:49 HAE

Les données de géolocalisation des appareils mobiles s’avèrent fort utiles en Corée du Sud pour limiter la contagion. Dans ce pays qui se démarque dans sa lutte contre la pandémie, les gens qui auraient pu croiser une personne infectée reçoivent un texto pour qu’ils s’isolent. Mais bien qu’elle soit efficace, cette méthode soulève des préoccupations majeures de respect de la vie privée et de droits fondamentaux.

Le Canada n’a toujours pas évoqué la possibilité d’aller jusqu’à prendre de telles mesures. Mais dans une perspective de bien commun, le pays pourrait-il le faire?

Une mesure extrême

Rares sont les pays qui vont aussi loin que la Corée du Sud en ce qui concerne la recherche de contacts des gens infectés. Mercredi, Israël a adopté une loi d’urgence dans ce but, et les États-Unis ont fait appel aux géants du web pour avoir accès à des données anonymisées, dans le but d’identifier des points chauds de transmission.

Mais selon le bioéthicien, la problématique principale demeure ce que feront les autorités avec ces données. Idéalement, elles s’en serviraient uniquement à des fins de recherche de contacts en cette période de pandémie, mais rien ne garantit la bienveillance du gouvernement.

Offrir le choix

L’un des éléments essentiels d’une analyse éthique est la proportionnalité d’une intervention. Selon ce principe, la sévérité des moyens employés pour arriver à une fin doit être proportionnelle au risque qu’ils représentent. Dans ce cas, on parle bien sûr de brimer la liberté fondamentale du droit à la vie privée et des potentiels dérapages.

Or, le bioéthicien croit que le gouvernement pourrait demander aux citoyens et citoyennes de leur donner accès à ces données sur une base volontaire, en leur assurant qu’elles serviront uniquement à des fins de recherche de contacts de gens infectés.

Si la population a confiance en son gouvernement, une forte majorité des gens pourraient bien y adhérer, croit le professeur. Selon lui, le gouvernement du Québec aurait la capacité de mener à bien un tel projet.

Voici comment une application mobile pourrait ralentir la propagation de la COVID-19

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